L’Hospital De La Femme De Nairobi, Nairobi, Kenya

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Participants :

Dr. Samuel Thenya Maina, Directeur Exécutif ;
Rahab W. Ngugi, Directrice des soins infirmiers adjoint

Superviseur académique :

Mbithe Anzaya

Programme :

MDI-Kenya, promotion Avril 2007

Historique de l'Agence :

L'Hôpital de la Femme de Nairobi a été lancé en 2001 par le Dr. Sam Thenya. La structure a connu un long parcours en partant d'un seul patient à des centaines par jour. En 2005, une équipe de planification stratégique a mis l'hôpital sur la trajectoire de sa transformation en une institution à but non lucratif. En 2006, l'hôpital a adopté un conseil d'administration et s'est doté d'un document de planification stratégique et de faisabilité. En Octobre de cette année, le Conseil municipal de Nairobi a fait don d'un terrain à la Fondation de l'Hôpital de la Femme et de l'Enfant de Nairobi, et les travaux d'extension de l'hôpital ont démarré en 2007.

La mission de NWH est de construire une structure de soins de santé durable et rentable en Afrique de l'Est en fournissant de la valeur à ses patients, médecins, employés et parties prenantes. Bien que NWH soit spécialisé en obstétrique et gynécologie, il prend en charge également les patients atteints d'autres pathologies nécessitant des soins spécialisés.

PASC

«Renforcement des capacités en gestion de la violence sexuelle et sexiste au profit des travailleurs de la santé ».

La Direction du NWH a reconnu les besoins non satisfaits en Afrique de l'Est des travailleurs de santé communautaire en matière d formation sur la violence sexuelle et sexiste (VSS). En renforçant son offre de services aux patients, NWH a relevé le défi de mettre en œuvre un programme pour faire face à la violence sexuelle et sexiste et renforcer les capacités dans le domaine de la santé. Leur objectif était de former 360 agents de santé sur la gestion de la violence sexuelle et sexiste à l'horizon Avril 2008.

A leur retour du MDI, Dr Thenya et Ngugi ont présenté le PASC à des gestionnaires et formateurs d'hôpitaux concernés. Les activités du PASC ont alors impliqué l'examen des supports de formation et la formation des agents du NWH et de santé communautaire sur la violence sexuelle et sexiste. Dans la mesure où ce PASC ne faisait pas partie à l'origine des programmes de NWH, l'hôpital devait mobiliser activement des ressource pour prendre en charge les frais d'animation, le cadre de la formation, les supports de formation et les manuels de référence de l'animateur, les animateurs, le transport et l'hébergement des formateurs. Il était essentiel de disposer de financement pour réussir le programme. Ainsi, le PASC de Dr Thenya et Ngugi a également examiné les voies et moyens de financer le programme à la fois avec des sources internes et externes.

Changements occasionnés :

En fin de compte, NWH a :

  • Offert des formations sur la protection des enfants, la violence sexuelle et sexiste et la gestion médicale des agressions sexuelles ;
  • Organisé des formations pour 392 participants au Kenya, en Ouganda, en Tanzanie et en Somalie ;
  • Augmenté des transferts vers les hôpitaux des collectivités où la formation a eu lieu ;
  • stimulé des bailleurs à prendre en charge les cas de viol signalés tardivement ;
  • Amélioré de la collaboration des donateurs et des réseaux avec les personnes formées ;
  • Sensibilisé le personnel hospitalier sur le protocole de gestion des cas de viol ;
  • Élaboré des manuels utilisés par le gouvernement kenyan dans la conception d'un manuel national du formateur sur la prise en charge clinique des victimes de violence sexuelle et le conseil sur le traumatisme post-viol.

Leçons apprises :

Ngugi a souligné «l'importance de la mobilisation du soutien et de l'adhésion de l'organisation au projet » comme un important catalyseur de la restructuration interne. Bien que l'adhésion institutionnelle ne fût pas un problème et que le personnel de l'hôpital ait accompagné les formations, NWH a dû faire face à des situations externes comme le financement imprévisible, les restrictions des donateurs, et la concurrence pour des programmes similaires de la part du gouvernement kenyan et des ONG. Ngugi a soutenu que "travailler avec les autres services, la nécessité de se concentrer et de sélectionner soigneusement le donateur susceptible de financer la formation » ont été les facteurs à la base du succès de NWH.

NWH a également souligné la nécessité d'une évaluation des besoins en formation et de la conservation d'archives pour rendre à la fois l'évaluation pré et post-programme plus rigoureuse. Selon Ngugi " le suivi-évaluation et l'appui technique à tous les participants à la formation ... m'ont permis de me situer par rapport à l'atteinte des objectifs et m'ont orienté pour l'amélioration des actions de formation." Les systèmes efficaces de suivi et évaluation ont permis à NWH de rendre compte sur l'utilisation des fonds et de soumettre aux bailleurs des rapports complets et dans les délais.

En plus d'améliorer son programme de formation, NWH a également envoyé d'autres cadres, Lucy Kiama et Ketra Muhombe, au MDI pour renforcer d'autres domaines de l'hôpital.